Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/238

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Je n’aurai pas l’outrecuidance de juger « une bible ». En face de Mme Jousselin, comme en face d’une montagne ou de tout autre spectacle colossal, mon admiration reste muette. Devant ces puissances énormes on n’a plus qu’un devoir descriptif, et on tremble en essayant de les faire connaître à qui ne les a point vues. Heureusement Mme Jousselin a eu la condescendance de résumer elle-même son livre et de dire en quelques lignes vigoureuses ce qu’on en doit penser. Je n’ai donc qu’à copier, respectueusement, en un frisson religieux :

« Ce livre est divisé en cinq grands chapitres :

« Dans le premier : l’Enfer au milieu des Fleurs, l’enfant qui vient de naître est comparé au vieillard et il est parlé du laboureur… Dans le second : Erreurs humaines, le Christ est surnommé Enri-errant, etc. Dans le troisième : la Prison pour tous, l’univers est comparé à une cellule, l’auteur découvre le Purgatoire et l’Enfer, et fait voir que le sang ne parle pas, etc. Dans le quatrième : les Âmes, l’auteur parle de l’aveugle de naissance et démontre ce mystère ; il découvre deux âmes célestes et deux âmes matérielles ; explique pourquoi nous rêvons pendant notre sommeil : ce passage est suprême. Dans le dernier chapitre : Outre terre, l’auteur découvre des lois sur la nature ; fait parler les éléments terrestres d’une manière la plus dramatique, et enfin nous montre les Planètes rocheuses,