Page:Ryner - Prostitués, 1904.djvu/143

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à toutes sortes de morts plus vivants que lui.

Les quelques exemples que je viens de citer appartiennent au Fantôme. Ce Fantôme est l’histoire assez indifférente d’un monsieur qui épouse la fille de sa maîtresse. Et le camelot Bourget nous scie interminablement de « la question du jour. » Le monsieur a- t-il commis seulement une espèce d’inceste sentimental ? Ou bien faut-il déclarer, en soulignant sévèrement les derniers mots : « Aimer d’un même amour la mère et la fille, c’est un crime, et qui a un nom : c’est un inceste. »

En une dispute alternée que les Muses n’aimeront point, Malclerc et d’Audiguier, personnages sans vie, mais avocats tenaces et savants de toutes les subtilités connues, soutiennent les deux opinions. Leur verbiage casuistique est-il capable d’intéresser un vieux curé ? Moi ils m’ennuient jusqu’au bâillement, ces coupeurs d’inceste en quatre.

Que de temps exigerait la fastidieuse besogne d’éclairer l’une après l’autre les principales sottises prétentieuses accumulées par Bourget, jadis snob de la psychologie et de la vie mondaine, aujourd’hui snob du catholicisme… Il serait long aussi, et combien écœurant, d’étudier son