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la pauvre femme.



Comme je m’affaiblis !… des visions étranges…
Ne pleurez pas, enfans ; mourir vous fait donc peur ?
Voyons, consolez-vous ; courage, petits anges,
Nous allons trouver le Seigneur.
Au lieu d’une maison avec de noirs étages,
Au lieu d’un grenier triste et d’un grabat meublé,
Dieu nous garde là-haut son palais de nuages,
Dont le toit rayonne étoilé !





Mais bientôt les enfans n’entendent plus leur mère :
Parmi la foule passe un cercueil d’indigent ;
Point d’amis… En voit-on suivre un char funéraire,
Sans festons ni franges d’argent ?
Sur le chemin, pensive, une femme s’arrête ;
Un passant se retourne, et regarde un instant,