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le marin.

Ne dormir qu’en un cadre, au roulis du navire,
Avoir l’Océan pour tombeau !
Mais je te souillerais, ô mer indépendante !
Sur la rive, au galet, tu rejettes nos corps,
Et tu charges après la terre, ta servante,
De t’ensevelir tous tes morts.



Oh ! l’orage, mon Dieu ! le ciel rougi s’allume !
À l’arrière ! à l’avant ! le pont se couvre d’eau !
Plus vite encor ! La mer étreint mon beau vaisseau
Dans ses baisers tout blancs d’écume !


Allons, carguez la voile ! Oh ! voyez les éclairs !
Mousses, sur les haubans ! matelots, aux cordages.