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le sauvage.



Comme des nids d’oiseaux, nos abris sont fragiles :
Il dit les siens brillans, avec des murs épais ;
Mais je sais qu’au-dessus de ces cases des villes,
On voit s’élever des palais.
Nous recouvrons nos toits de joncs qu’on entrelace,
De pailles de maïs, de branches de gommiers ;
Mais ils sont tous égaux, et rien ne les dépasse,
Que les feuilles de nos palmiers.


Leurs siéges sont, dit-il, des chaises veloutées ;
Moi, j’aime mieux, avec mes haches ou mes dards,
Conquérir, pour m’asseoir, quelques peaux tachetées
De tigres rouges, de jaguars.
Il parle de miroirs qui doublent le visage ;
Mon miroir, c’est ce fleuve ; il est grand, sans apprêts,