cots que Georges avait mangés avant que nous fussions entrés ; il en avait encore plein la bouche, le jus des abricots coulait sur son menton, quand nous sommes arrivés.
Comment, Georges ? Tu m’as dit que tu n’en avais pas mangé.
Non, papa, je n’en ai pas mangé ; il dit cela pour excuser Geneviève.
Ah çà ! dis donc, toi ; vas-tu m’accuser de mentir quand c’est toi qui mens ?
« Et je vais prouver à mon oncle que tu mens et que tu laisses lâchement accuser Geneviève. Tire de ta poche le mouchoir avec lequel tu t’es essuyé la bouche : je parie que mon oncle va y trouver les traces de ton abricot. Et si tu en as mangé un, tu peux bien avoir mangé les quatre. »
Georges devint rouge ; il eut peur et voulut monter en voiture sans répondre à Jacques ; mais celui-ci le tira vigoureusement par le bras.
Tu ne t’en iras pas comme cela, je te dis ; montre-moi ton mouchoir.
Donne-le, Georges ; ce sera le moyen de te justifier si tu es innocent.
Et de te convaincre si tu es coupable. »
En disant ces mots, Jacques entra sa main dans