Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/148

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apporté pour l’été et l’automne ? Il me semble que pour quinze jours…

Mademoiselle Primerose.

Est-ce que je sais le temps que je passerai là-bas ? Peut-être y resterai-je trois mois, six mois ; cela dépendra du bien que je pourrai faire à la pauvre petite et à mon pauvre cousin, qui est si seul. — Là ! À présent appelez du monde pour descendre mes caisses.

Azéma.

Mademoiselle me permettra de faire ma caisse avant de partir ?

Mademoiselle Primerose.

Certainement ; je vous donne dix minutes.

Azéma.

Comment mademoiselle veut-elle que j’aie tout fini dans dix minutes ?

Mademoiselle Primerose.

Vous croyez ? Eh bien, je vous donne un quart d’heure ; pas une minute de plus. »

Azéma sortit en levant les épaules et en se disant : « Je ne serai pas prête avant une heure d’ici ; il faudra bien qu’elle attende. »

Quand Mlle Primerose descendit pour faire ses adieux à son amie, elle s’aperçut qu’elle avait oublié de demander la voiture.

Mademoiselle Primerose.

Comment, Cornélie, tu n’as pas fait atteler ?

Madame de Saint-Aimar.

Mais non, tu ne m’as rien dit ; je croyais que tu avais la calèche de M. Dormère.