Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

furent très sensibles à cette attention, et l’en remercièrent affectueusement.

M. Dormère.

C’est bien naturel que je vienne vous chercher moi-même pour vous réinstaller chez moi. Georges vous attend à la maison.

Geneviève.

Je serais bien contente de le revoir, mon oncle ; il y a si longtemps que je ne l’ai vu.

M. Dormère.

Lui aussi attend ton arrivée avec impatience. »

Peu d’instants après, elles descendirent de voiture ; Georges n’y était pas. M. Dormère en fut contrarié.

« Où peut-il être ? » dit-il avec un peu d’humeur.

Mademoiselle Primerose.

Mon cher ami, est-ce qu’on sait jamais où sont les jeunes gens ? Ils sont toujours où ils ne doivent pas être. Comment vouliez-vous que Georges nous attendît à la porte, planté là, comme une borne ? Laissez-le donc faire à sa fantaisie, nous le retrouverons tout à l’heure.

Geneviève.

Et c’est pour le mieux, mon oncle ; nous sommes couvertes de poussière, et si vous permettez, nous monterons chez nous pour nous arranger.

M. Dormère, l’embrassant.

Va, ma fille, tu as peut-être raison ; un peu de coquetterie féminine ne sied pas mal à une jeune personne.