Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/364

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Mlle Primerose rentra tenant une lettre à la main.

Mademoiselle Primerose.

Tenez, mes enfants, voici ce que je lui écris ; vous êtes intéressés dans cette affaire ; je désire avoir votre approbation :


« Mon cousin,

(J’ai eu de la peine à lui donner ce nom.)

« Je vous écris comme au tuteur de ma chère Geneviève ; sa santé très ébranlée demande un changement d’air, de climat et une suite de distractions ; j’ai pensé à un séjour à Rome, et je désire avoir votre consentement (toujours comme tuteur) pour ce long voyage. — Je vous adresse par la même lettre une seconde demande plus importante encore. Elle aime depuis son enfance votre neveu Jacques de Belmont ; leur tendresse est réciproque, et cette union est considérée par eux et par moi comme devant faire le bonheur de leur vie. Je ne doute pas de votre consentement, mais je désire l’avoir par écrit, pour agir à coup sûr. Ayez l’obligeance de me répondre courrier par courrier, car j’ai hâte d’emmener Geneviève dans un climat approprié à son état de santé.

« Veuillez croire que cette lettre, importune, je le crains, m’est dictée par une absolue nécessité, et agréez l’assurance de tous mes sentiments.

« Cunégonde Primerose. »


Jacques.

Très bien, très bien, chère mademoiselle ; elle est