Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/47

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partageait les craintes de son cousin. Elle trouvait Georges très coupable et ne pensait pas que son oncle pût lui pardonner son manque de cœur et sa fausseté.

La bonne.

Votre père vous demande, Georges ; descendez dans son cabinet de travail.

Georges.

Est-il bien en colère contre moi ?

La bonne.

Vous le saurez quand il vous aura parlé.

Georges.

Qu’est-ce que vous lui avez raconté ? de quoi lui avez-vous parlé ?

La bonne.

Il vous le dira lui-même. »

Georges, voyant qu’elle ne voulait rien lui dire, se décida à descendre chez son père. Il entra doucement, s’avança lentement vers lui et le regarda attentivement. Il s’arrêta à moitié chemin, effrayé par l’expression froide et sévère de son visage.

M. Dormère.

Avancez, Georges. J’ai à vous parler. »

Georges s’approcha en tremblant.

M. Dormère.

Vous savez que Pélagie sort d’ici, qu’elle m’a parlé de vous ?

Georges.

Oui, papa.

M. Dormère.

Je n’ai pas besoin alors de vous répéter ce