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Scène XVIII

M. et Mme de Pontisse, Mme de Ramière, Gertrude, Francine.


(Gertrude et Francine écoutent avec anxiété ; Mme de Pontisse les examine, se lève et regarde par la fenêtre.)

Madame de Pontisse.

Je ne vois rien. Il y a quelque chose, pourtant ; les enfants ont l’air effrayé, agité, contraint. (Elle observe Mme de Ramière avec attention.) Et vous-même, chère amie, vous avez l’air préoccupé, embarrassé. (Elle regarde de tous côtés, aperçoit le chapeau de Gudule et celui de Léonce ; elle pâlit et dit d’une voix tremblante :) On me cache quelque chose ; mes enfants sont ici.

Madame de Ramière.

Vous voyez bien que non, chère amie.

Madame de Pontisse.

Ils y sont. Voici leurs chapeaux.

Madame de Ramière, pousse un cri étouffé.

Ah ! comment se fait-il ? Qu’y a-t-il donc ? Francine, où sont Gudule et Léonce ?

Francine.

Je ne sais pas, maman ; ils sont partis.

Madame de Ramière.

Pour retourner chez eux ?

Francine.

Je crois que oui, maman ; ils ne l’ont pas dit.