Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/51

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Laurence.

Je crains d’avoir eu une mauvaise idée et qu’elle ne soit réellement très malade.

Louis.

Ah bah ! ce ne sera rien ! Une indigestion, voilà tout ! Ce que je crains, moi, c’est que la leçon ne lui profite pas.

Jacques.

Et qu’elle ne soit plus méchante qu’auparavant.

Blanche.

Nous ne sommes pas heureuses ! Que sera-ce si Gizelle devient plus méchante ?

Louis.

Écoute donc, si vous êtes malheureuses, il faut vous plaindre à votre beau-frère, le mari de Léontine.

Blanche.

Mon beau-frère ! il est pis que Léontine pour Gizelle. Je crois, en vérité, que si Gizelle lui disait de nous chasser et nous jeter dans la rue, il le ferait.

Paul.

Mais pourquoi n’écririez-vous pas à votre frère Pierre, qui vous aime tant ?

Blanche.

Pierre vient de se marier, tu sais bien ! Il est chez les parents de sa femme, et nous ne voulons pas le troubler par nos plaintes.

Laurence.

Et puis, ma belle-sœur Noémi est si jeune ! Que veux-tu qu’elle fasse pour nous ?

Louis.

Elle est très jeune, je le sais bien, mais elle est