Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/60

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Jacques.

Tu es bien généreuse, ma pauvre Blanche. Quand à moi, je la déteste, et je n’y remettrai pas les pieds, à moins que maman ne m’y oblige, ce que je ne crois pas.

Paul.

Nous viendrons te voir tous les jours si maman le permet, et nous n’irons certainement pas chez Mlle Gizelle.

Blanche.

Et qu’avons-nous fait pour être traitées de cette manière ?

Laurence.

Ce qui me console, c’est que Gizelle sera la première punie de sa méchanceté ; car elle va s’ennuyer à mourir ; elle n’aura personne pour s’amuser, personne à tourmenter, personne pour lui faire les trousseaux de ses poupées.

Jacques.

Tant mieux ! Ce sera sa punition, et bien méritée.

Louis.

Et vous, mes pauvres cousines, sous peu de jours vous serez heureuses chez Pierre et Noémi ; et nous viendrons jouir de votre bonheur et remercier Pierre de vous avoir secourues dans votre malheur et votre abandon.

Blanche.

Merci, mes chers amis, de votre tendresse et de vos consolantes paroles. Que Dieu vous écoute et qu’il veuille bien disposer Pierre et Noémi à nous venir en aide.