Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/150

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Félicie.

Il n’y a pas moyen de causer avec un imbécile comme toi.

Laurent.

Pourquoi cela ?

Félicie.

Parce que ce que tu dis est si bête qu’on ne sait comment y répondre.

Laurent

Tiens ! mais ce n’est pas si bête alors, puisqu’un grand esprit comme le tien ne peut pas me répondre.

Félicie.

Clodoald, Cunégonde, aidez-moi, je vous en prie, à faire taire ce méchant gamin, qui a quatre ans de moins que moi, et qui veut me tenir tête.

Cunégonde.

Si nous pouvions faire cesser les rires de tous ses amis, ce serait mieux encore. »

Laurent prend Anne par la main, repousse ses amis contre la table de friandises et se place devant eux avec Anne en criant :

« Essayez donc, tâchez de nous faire taire : vous verrez si c’est facile. À nous tous, nous vous rosserions et nous n’en ririons que mieux. »

Clodoald, piqué.

Si vous croyez que nous allons nous compromettre avec ces enfants de rien !

Laurent.

Rions, mes amis, rions. Ha ! ha ! ha ! ha ! (Tous rient.)