Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/266

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vera plus de satisfaction à faire cette bonne œuvre que ne lui en aurait donné sa promenade en voiture.

Félicie.

Oh oui ! maman ! Et je vous demande bien pardon de vous avoir si mal répondu tantôt.

Madame d’Orvillet.

Je te pardonne de tout mon cœur, ma chère enfant. Je vous donne congé toute la journée ; votre seule leçon aujourd’hui sera une leçon de charité, et c’est Gertrude qui sera et qui est déjà le professeur… Va prévenir ta bonne et les petits ; ils seront enchantés.

Gertrude.

Je vais aussi demander à ma tante de Saintluc de me donner congé, pour ne pas quitter Félicie.

Madame d’Orvillet.

Tu feras très bien, ma bonne petite.

– Je demande à être de la partie, cria une voix en dehors de la maison.

Gertrude.

Qui est-ce donc ? Qu’est-ce qui veut nous aider à nous amuser ?

Madame d’Orvillet, riant.

C’est ton oncle d’Alban, qui s’est établi à lire sous mes fenêtres. »

Gertrude mit la tête à la fenêtre et aperçut en effet son oncle.

« Attends-moi, lui cria-t-il ; je monte chez ma sœur. »

En effet, il entra quelques secondes après.