me promettre de m’accorder ce que je vous demanderais.
Je vais te prouver tout de suite que tu demandes l’impossible. M’aimes-tu, toi ?
Oui, mon oncle ; beaucoup, beaucoup.
Et crois-tu que Félicie m’aime ?
Pas tant que je vous aime ; mais pourtant…
Elle me déteste, je le vois bien. Et crois-tu que je l’aime ?
Hélas ! non, mon oncle.
Et enfin, une dernière question. Crois-tu que je t’aime ?
Oh oui ! mon oncle ; j’en suis sûre.
Et tu as raison, chère enfant ; je t’aime parce que tu es bonne, pieuse, charitable, excellente en un mot. Et comment veux-tu que je traite avec la même amitié la nièce que j’aime et qui m’aime, et celle que je n’aime pas et qui ne m’aime pas ? Je te le demande à toi-même. Ce serait-il juste et bien ?
Pas tout à fait, mon oncle, mais ce serait bien beau.