Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/310

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Félicie, d’une des fenêtres du château.

Gertrude ! Gertrude ! où es-tu ? Viens vite.

Gertrude, criant.

Je ne peux pas ; qu’est-ce que tu veux ?

Félicie, de même.

Trouver un petit rideau qui me manque ; j’en ai besoin tout de suite.

Gertrude, de même.

Attends un quart d’heure ; j’ai à faire.

Félicie.

Je suis pressée ; arrive tout de suite.

Gertrude.

Impossible ; moi aussi, je suis très pressée.

Félicie.

Mais où es-tu donc ? Je ne te vois pas.

Gertrude.

Dans le chemin du potager.

Félicie.

Qu’est-ce que tu fais ?

Gertrude.

Je charge une charrette de meubles. »

« Qu’est-ce qu’elle dit donc ? pensa Félicie. On a apporté de la ville, hier et ce matin, tous les meubles pour Diloy. Il ne peut pas y avoir une charrette de meubles dans le chemin du potager ; d’ailleurs, il n’est pas assez large pour les charrettes. Je vais aller voir moi-même. »

Félicie descendit et trouva Gertrude, Juliette et même la petite Anne très affairées à rassembler les joujoux éparpillés.