Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/333

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Anne.

Gustave nous a dit que la laitue aime l’eau.

Gertrude.

Mais vous lui en avez trop donné.

Juliette.

Comment faire alors ?

Le général.

Ma foi, je n’en sais rien, à moins de tout rebêcher et ressemer. »

Laurent était désolé ; Juliette et Anne le consolaient.

Gertrude.

Attendez ; j’ai une idée qui est bonne, je crois. Il faut entourer le jardin d’un fossé ; toute l’eau s’y écoulera et vos fleurs et vos légumes ne pourriront plus.

Le général.

Gertrude a raison. Il faut se mettre au fossé.

Juliette.

Ce sera bien long pour nous, mon oncle.

Gertrude.

Nous allons tous vous aider. N’est-ce pas, mon oncle, que vous voudrez bien ?

Le général.

Tout ce que tu voudras, ma fille ; tu sais que je ne te refuse jamais rien. Laurent, va demander à Diloy qu’il nous prête de grandes bêches.

Laurent.

Et j’appellerai aussi Gustave.

Le général, riant.

C’est ça ; un bon ouvrier de plus. »