Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/260

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Sophie.

Ah bah ! tu t’y mettras ! Je n’étais pas en train non plus, moi, et pourtant j’ai raconté de mon mieux.

Élisabeth.

Aussi tu nous as tous un peu ennuyés.

Sophie.

C’est que mon tour venait tout de suite après Camille, qui a raconté une histoire si amusante. Commence, tu vas voir que ce sera bien. Dis trois ou quatre Je commence, comme Pierre ; ce sera déjà quelque chose.

Pierre.

Je n’ai pas du tout dit je commence trois ou quatre fois, mademoiselle, mais une seule fois ; tu exagères toujours.

Sophie.

Ah ! par exemple ! je suis sûre de trois fois au moins. Demande à Camille.

Camille.

Au lieu de nous quereller, mes amis, écoutons l’histoire que prépare Élisabeth.

Sophie.

Écoutons, silence ! »

Élisabeth se recueille, relève la tête et commence.

« Je vais vous raconter une visite au Jardin des Plantes. Vous savez tous que le Jardin des Plantes réunit dans son sein…

Sophie.

Ah ! ah ! ah ! dans son sein ! Comme si un jardin avait un sein !