Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/269

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Au bout de trois ou quatre fois pourtant, elle se retourne si promptement qu’il n’a pas le temps de se sauver, et qu’elle voit sa malice. Alors elle veut l’attraper ; le petit se sauve, la mère le poursuit et l’attrape bien vite ; elle le prend dans ses bras, et malgré ses cris elle lui donne une dizaine de tapes bien appliquées, puis elle le jette par terre ; le petit se retire de très mauvaise humeur dans un coin, d’où il observe sa mère ;


Elle avait ramassé une carotte et la mangeait tranquillement.

elle avait ramassé une carotte et la mangeait tranquillement. Le petit saisit une poignée de sable et la jette à l’oreille de sa mère pendant qu’elle regarde du côté opposé ; elle se retourne vers son petit, mais il avait si promptement repris son air insouciant et tranquille, qu’elle ne le croit pas coupable d’une telle insolence ; elle recommence à grignoter sa carotte ; le petit ramasse une seconde