Page:Ségur - Les petites filles modèles.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mimi n’obéissait pas ; il s’était perché sur un bâton de croisée où il avait l’air de bouder.

« Mimi, obéissez, monsieur, venez ici tout de suite. »

Mimi, pour toute réponse, se retourne et fait une ordure dans la main que lui tendait Madeleine.

« Petit sale ! petit dégoûtant ! petit méchant ! attends, attends, je t’attraperai, va. Élisa, viens, je t’en prie, m’aider à attraper Mimi et à le mettre en pénitence. »

Élisa, qui avait tout vu et qui riait de l’humeur de Mimi, prit un balai et poursuivit Mimi jusqu’à ce qu’il se réfugiât tout essoufflé dans sa cage. Aussitôt qu’il y fut entré, Madeleine ferma la porte, et Mimi resta prisonnier, maussade et furieux.

Ce ne fut qu’après deux heures de prison que Sophie, Marguerite et Camille, auxquelles Madeleine et Élisa avaient raconté la méchanceté de Mimi, obtinrent sa grâce ; les quatre petites filles vinrent processionnellement ouvrir la cage. Mimi dédaigna de bouger.

« Allons, Mimi, dit Camille, sois bon garçon et ne boude plus ; viens nous dire bonjour comme tu fais tous les matins. »

M. Mimi avait encore de l’humeur ; il ne bougea pas.

« Dieu ! qu’il est méchant ! » s’écria Marguerite.

Sophie.

Hélas ! il fait comme moi jadis : il s’est fâché dans sa prison comme je me suis fâchée dans la