Page:Ségur - Les petites filles modèles.djvu/197

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Sophie.

Élisa, Élisa, une petite ronde encore, et c’est fini.

Élisa.

C’est bon, c’est bon ; cassez-vous le nez à ma porte, pendant que je casse autre chose.

En effet, les enfants entendaient un bruit sec extraordinaire, qui ne discontinuait pas. Crac, crac, crac.

« Qu’est-ce qu’elle fait là-dedans ? dit tout bas Sophie ; on dirait qu’elle fait frire des marrons qui éclatent. »

Marguerite.

Attends, attends, je vais regarder par le trou de la serrure… Je ne vois rien ; elle est debout ; elle nous tourne le dos et elle paraît très occupée, mais je ne vois pas ce qu’elle fait.

Camille.

J’ai une idée ; sortons tout doucement, faisons le tour par dehors, et regardons par la fenêtre, qui n’est pas bien haute. Comme elle ne s’y attend pas, elle n’aura pas le temps de se cacher.

Sophie.

C’est une bonne idée, mais pas de bruit ; allons toutes sur la pointe des pieds, et pas un mot. »

En effet, elles se retirèrent tout doucement, sortirent, firent le tour de la maison sur la pointe des pieds, et arrivèrent ainsi sous la fenêtre