Page:Ségur - Les petites filles modèles.djvu/244

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les pauvres petites ! Attendez, ne bougez pas, je vais vous descendre.

Et le brave homme grimpa de branche en branche, tâtant à chacune d’elles si les enfants y étaient.

Enfin il empoigna Marguerite.

L’homme.

Ne bougez pas, les autres ; je vais descendre celle-ci et je regrimperai. Combien êtes-vous dans ce beau nid ?

Marguerite.

Nous sommes deux.

L’homme.

Bon ; ce ne sera pas long. Attendez-moi là, numéro 2, que je place le numéro 1 dans ma carriole. »

Le brave homme descendit lestement, tenant Marguerite dans ses bras ; il la déposa dans la carriole et remonta sur l’arbre où Sophie attendait avec anxiété : il la saisit dans ses bras et la plaça dans sa carriole près de Marguerite. Il y remonta lui-même et fouetta son cheval, qui repartit au trot ; puis, se tournant vers les enfants :

L’homme.

Ah çà ! mes mignonnes, où faut-il vous mener ? où demeurez-vous, et comment, par tous les saints, vous trouvez-vous ici toutes seules ?

Sophie.

Nous demeurons au château de Fleurville, nous nous sommes perdues dans la forêt en voulant aller secourir la pauvre mère Toutain.