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LES VACANCES.

MARGUERITE.

J’aurais eu joliment peur, à sa place, quand les balles n’ont pas tué le chevalier.

LÉON.

Tu aurais eu peur, parce que tu es une fille, mais je suis bien sûr que Paul n’aurait pas eu peur.

PAUL.

Je crois, au contraire, que j’aurais eu très-peur. Il n’y a plus de défense possible contre un esprit que les balles ni l’épée ne peuvent mettre en fuite.

M. DE ROSBOURG.

Il y a toujours l’éternelle défense de la prière à Dieu.

JEAN.

C’est vrai, mais c’est la seule.

M. DE ROSBOURG.

Et la seule toute-puissante, mon ami ; cette arme-là, dans certaines occasions, est plus forte que le fer et le feu.

SOPHIE

Comme c’était drôle, quand le maréchal s’est éveillé !

CAMILLE.

Il s’est tiré d’embarras avec esprit, tout de même.