Page:Ségur - Les vacances.djvu/301

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peine le tiers de ce qu’il lui avait coûté. M. de Rosbourg offrait de l’argent comptant : M. Tourne-boule, criblé de dettes malgré sa fortune, en avait besoin. Une heure après, un troisième marché était conclu. M. de Rosbourg achetait au nom de Paul d’Aubert, dont il s’était fait nommer tuteur, des forêts attenantes au château et aux fermes, et qui rapportaient plus de cent mille francs.

« Ainsi, demain, lui dit-il, j’irai signer les actes que vous allez faire préparer, et vous porter une lettre pour mon banquier.

M. TOURNE-BOULE

Oui, c’est bien convenu ; mon hôtel, ma terre et la forêt.

— Comment ? père ! votre hôtel ? dit Mlle  Yolande : et où logerons-nous ?

M. TOURNE-BOULE.

Nous passerons l’hiver en Italie, Yolande.

MADEMOISELLE YOLANDE.

Est-ce que vous le saviez, mère ?

— Je le savais, ma fille, répondit majestueusement Mme  Tourne-boule.

MADEMOISELLE YOLANDE.

Et tous vos bijoux, qu’en ferez-vous ?

MADAME TOURNE-BOULE.

Je ne les ai plus, ma fille ; je viens de les vendre à Mme  de Fleurville et à Mme  de Rosbourg