Page:Ségur - Les vacances.djvu/316

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
M. DE ROSBOURG.

Non, mon pauvre garçon, je te le promets. Passe ta chemise… Là…, ton pantalon maintenant… Puis ta blouse ! Et c’est fini. Mets tes sabots et partons. Ça va-t-il mieux ?

L’IDIOT.

Pour ça oui. Ça fait du bien, la mare.

M. DE TRAYPI.

Connais-tu les noms de ces mauvais drôles qui t’ont battu ? Pourrais-tu le dire ?

L’IDIOT.

Pour ça oui. Le grand Michot, puis Jimmel le roux, puis Daniel le borgne, puis Friret, puis Canichon, puis les deux Richardet, puis Lecamus, puis Frognolet le bancal et Frognolet le louche, puis les deux garçons du père Bertot.

M. DE TRAYPI.

Bien, ne les oublie pas ; j’irai voir leurs parents et je leur ferai donner une correction solide devant moi, pour être bien sûr qu’ils l’ont reçue. »

L’idiot se mit à rire et à se frotter les mains.

« Ha ! ha ! ha ! ils vont en avoir aussi, les brigands, les scélérats. Faites-les battre rondement. Ha ! ha ! ha ! que je suis donc content !… Ça fait du bien tout de même. Ha ! ha ! ha ! Faut les battre avec des orties. Ça leur fera bien plus mal.