Page:Ségur - Les vacances.djvu/318

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que tu croyais n’en pas avoir. Je t’ai seulement aidé à te mieux connaître, voilà tout.

LÉON, avec attendrissement.

Bon, généreux et modeste, voilà ce que tu es, toi, mon ami, mon seul ami.

PAUL.

Allons chercher les autres, Léon, je suis impatient de leur raconter ce que tu as fait. »

Et tous deux coururent aux cabanes, où ils trouvèrent en effet tous les enfants, chacun dans la sienne, et les attendant avec impatience.

« Arrivez donc, arrivez donc, leur crièrent-ils, nous vous attendons pour manger un plat de fraises et de crème que la mère Romain vient de nous apporter.

— Avons-nous de la liqueur dans nos armoires, s’écria Paul, pour boire à la santé de Léon, qui vient de se battre vaillamment avec moi contre douze grands garçons et de les mettre en fuite ?

— Pas possible ! dit Jean surpris.

— Je vois dans les yeux de Léon que c’est vrai, dit Jacques ; il a un air que je ne lui ai jamais vu, quelque chose qui ressemble à Paul.

LÉON.

Tu me fais trop d’honneur en trouvant cette ressemblance, mon petit Jacques.