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LES VACANCES.

JEAN.

Eh, mon Dieu ! c’est comme nous : si nous faisions tout ce que dit notre catéchisme, nous ne ferions jamais rien de mal.

LÉON.

Dis donc, Jean, parle pour toi ; ne dis pas nous : moi, d’abord, je fais tout ce que me dit le catéchisme.

JACQUES.

Ah ! par exemple, non.

LÉON.

Est-ce que tu y comprends quelque chose, toi, gamin ! tu parles toujours sans savoir ce que tu dis.

JACQUES.

Est-ce ton catéchisme qui t’ordonne de répondre comme tu le fais ? Est-ce lui qui te conseille de me battre quand tu es en colère, de dire des gros mots et bien d’autres choses encore ?

LÉON.

Imbécile, va ! si je ne méprisais ta petitesse, je te ferais changer de ton.

JACQUES.

Tu méprises ma petitesse et tu crains papa et mon oncle, sans quoi…

M. DE TRAYPI, sévèrement.

Jacques, tais-toi ; tu provoques toujours Léon qui n’est pas endurant, tu le sais.