Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/315

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coup de pied sur la tête ; j’obtins le même succès, il resta sans connaissance près de son ami. Alors, n’ayant plus rien à perdre, je me mis à braire de ma voix la plus formidable ; je courus à la maison du jardinier, aux écuries, au château, brayant avec une telle violence, que tout le monde fut éveillé ; quelques hommes, les plus braves, sortirent avec des armes et des lanternes ; je courus à eux, et je les menai, courant en avant, près des deux voleurs étendus au pied du mur.



« Deux hommes morts ! que veut dire cela ? dit le papa de Pierre.

Le papa de Jacques.

Ils ne sont pas morts, ils respirent.

Le jardinier.

En voilà un qui vient de gémir.