Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sentais que je prenais des forces en la mangeant ; j’étais content de la mère Tranchet, et, quand j’eus tout avalé, je devins impatient de partir. Enfin il se fit un grand tumulte ; le maire venait donner l’ordre de placer les ânes. On les rangea tous en ligne ; je me mis modestement le dernier. Quand je parus seul, chacun demanda qui j’étais, à qui j’appartenais.

« À personne, dit André.

— À moi ! cria la mère Tranchet.


J’approchai de la mère Tranchet.

Le maire.

Il fallait mettre au sac de course, mère Tranchet.

mère Tranchet.

J’y ai mis, monsieur le maire.

— Bon, inscrivez la mère Tranchet, dit le maire.

— C’est déjà fait, monsieur le maire, répondit le greffier.