Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
giselle.

Oh ! maman, chère maman, si vous m’aimez, accordez-moi ce que je vous demande. Faites acheter des rubans blancs, et faites recommencer ma robe.

léontine, l’embrassant.

Giselle, ma Giselle chérie ; je t’aime, je ne demande qu’à te satisfaire ; mais j’ai peur que… (Léontine s’arrêta.)

giselle.

Peur de quoi, maman ?… Dites, maman, dites… de quoi avez-vous peur ?

léontine.

J’ai peur que…, que si je te cède aujourd’hui, je sois obligée de te céder toujours, et que les scènes d’autrefois recommencent de plus belle.

giselle.

Non, non, ma bonne, ma chère maman, s’écria Giselle en serrant sa mère dans ses bras, en lui baisant les mains et les joues. Essayez seulement cette fois ; vous verrez. Je ne vous demanderai plus rien, jamais.

léontine.

Puisque tu me le promets si positivement, enfant chérie, je veux bien céder à ton désir ; mais rappelle-t-toi que ce n’est qu’une fois, par exception.