Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/305

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giselle.

C’est que… ce que je désire tant vous fâchera.

léontine.

Jamais je ne me fâcherai de ce qui peut te satisfaire, cher trésor. Mon bonheur est de te voir heureuse.

giselle.

Eh bien, maman, je viens vous demander, vous supplier de me laisser retourner au couvent.

léontine.

Au couvent ! tu aimes mieux vivre au couvent que vivre chez nous, avec nous ?

giselle, embarrassée.

Oui, maman.

léontine, avec tristesse.

Pourquoi, ma Giselle ? Tu ne nous aimes donc pas ?

giselle.

Si fait, maman ; mais… vous allez être mécontente si je vous dis pourquoi.

léontine.

Non, non, mon enfant ; parle franchement.

giselle.

C’est que je m’ennuie ici. Je n’ai pas d’amis ; je ne vois presque personne que des oncles, des tantes ou des petits qui m’ennuient, comme Georges et Isabelle.