Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/73

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giselle.

Ce n’est pas moi, mon oncle ; c’est Georges.

georges.

Non c’est toi qui as voulu.

giselle.

C’est pour t’aider, parce que tu le voulais.

georges.

Ce n’est pas vrai. J’ai dit : « Papa défend » ; tu as dit : « Ça ne fait rien ; il ne saura pas. »

giselle.

Tu es un menteur. Tu dis ça pour me faire gronder par mon oncle.

georges.

Non, je ne suis pas un menteur ; c’est toi qui es une méchante. Papa, ce n’est pas moi, c’est Giselle qui ment.

m. de néri.

Giselle, tu as fait une sottise ; au lieu de l’avouer, tu fais un mensonge et une méchanceté ; je ne veux pas que tu restes ici : va-t’en chez toi. »

Giselle devint rouge ses yeux étincelaient de colère ; elle fut sur le point de répondre avec emportement ; mais elle n’osa pas. Elle partit sans dire mot, et alla chercher sa bonne.

la bonne.

Vous voilà déjà prête à partir, Mademoiselle