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ACTE QUATRIÈME.





Scène I.

HERCULE, THÉSÉE, AMPHYTRION, MÉGARE.
HERCULE.

Renversé par mon bras vengeur, Lycus a mordu la poussière : tous ceux qui avaient partagé sa tyrannie, ont aussi partagé son trépas. Maintenant je vais offrir des sacrifices à mon père et aux autres dieux, en reconnaissance de ma victoire, et immoler sur leurs autels les victimes qui leur sont dues.

Déesse des combats, ma compagne et mon appui dans mes travaux, toi dont la main gauche porte l’égide redoutable armée de la tête de la Gorgone, je t’invoque, ô Pallas ! Dieu vainqueur de Lycurgue, et conquérant de l’Inde, toi qui balances dans tes mains le thyrse orné de pampres verts, sois-moi propice. Apollon, dieu de la lyre, et toi, Diane, sa sœur, qui te plais à lancer des flèches rapides, vous tous mes frères, qui habitez l’Olympe, et qui ne devez pas le jour à la marâtre qui me poursuit de sa colère, écoutez mes vœux.

Qu’on amène ici les plus grasses victimes. Que les parfums de l’Inde, que l’encens de l’Arabie, brûlent sur les autels ; que leur douce vapeur s’élève en épais tourbil-