Sachez bien que sous le voile que vous cherchez, avec tant d’effort, à soulever, se cache un secret redoutable. Vous avez deux grands intérêts à ménager, celui du peuple et le vôtre : entre ces deux extrémités qui vous pressent également, laissez les destins se dénouer d’eux- mêmes, sans provoquer ce dénoûment. Il est dange— reux d’ébranler ainsi les bases d’un état tranquille et fortuné.
Oui ; mais quand on est arrivé au comble des maux, ce danger ne subsiste plus.
Fils de roi, espérez-vous donc vous découvrir à vous— Inême une plus noble origine ? Craignez de vous repen- tir bientôt d’avoir trouvé un autre père.
Dussé-je m’en repentir, je veux connaître le sang dont je suis né, je ferai tout pour le découvrir. Mais voici le vieux pasteur qui avait le soin des troupeaux du roi : c’est Phorbas. Te rappelles-tu le nom ou les traits de ce vieillard ?
Scène III.
S’a vue réveille en moi quelque souvenir. Je ne le rem