Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 3.pdf/420

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LUSCINDE.

Dieux ! et quel lui parit ce brâsier dévorant ?

PHILOCTÈTE.

Ce que te paraîtrait un parterre odorant.
Il fit sa mort célèbre, en bénit les causes,
Et fut dans les charbon comme parmi des roses.

LUCINDE.

D’un front toujours égal ?

PHILOCTÉTE.

Et d’un œil plus riant
Que celui du soleil n’est dessus l’orient, etc.

(Hercule mourant, acte V, sc. I.)

Page 255. Cet arc aussi ne rompera jamais ta main. Cela était inutile à dire ; puisque les flèches ne manquent jamais le but, il ne faut pas s’inquiéter de l’arc

Page 263. Voyez à quoi se réduit la cendre d’Hercule.

En ce vase chétif tout Hercule est enclos,
Je puis en une main enfermer ce héros ;
Ceci fut la terreur de la terre et de l’onde,
Et je porte celui qui fit trembler le monde etc.

(ROTROU, Hercule mourant, acte V sc. 2.)

Page 267. Il faut me réfugier à Cléones. Bourg voisin de la forêt de Némée, où Hercule tua un lion. Voyez plus bas, vers 1890.

Una Cleonæum pasceba silva leonem.

(CLAUDIAL., in Rufin., lib. I, v. 285.)

Page 277. Les Centaures de Thessalie s’agitent avec violence. Suivant la fable, Hercule, Thésé et Pyrithoüs les avaient vaincus. Notre auteur suppose que la vie d’Hercule va les effrayer dans les enfers.

Page 279. Tout ce que vous aviez mis en moi de parties mortelles. Cette apothéose d’Hercule appartient tout entière à notre auteur ; Sophocle ne lui en a point fourni l’idée. Hercule était fils d’Alcmène et de Jupiter ; d’une mortelle et d’un dieu : deux natures en lui par conséquent, l’une terrestre et périssable, qui ne résiste pas l’épreuve du feu ; l’autre immortelle et divine, qui, délivrée par la flamme de l’alliance de la matière, et purifiée,