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Page 307. La maison impériale attend d’autres enfans. Ceux que Poppée devait donner à Néron. Voyez acte ii, sc. 2.

Page 309. Celle qui, la première, osa souiller votre couche, cette esclave, etc. Le dernier traducteur, Levée, dit : « Poppée, cette vile esclave qui, la première, osa souiller votre couche, etc. » Nous croyons qu’il ne s’agit point ici de Poppée, mais d’Acté, première maîtresse de Néron, qui lui fut donnée par Sénèque, « Senecam contra muliebres illecebras subsidium a femina petivisse, » (Tacit., Annal., lib. xiv, cap. 2) pour empêcher qu’il ne prît d’Agrippine, sa mère, le plaisir qu’elle lui offrait. Cette Acté était une affranchie ; « ceterum infracta paullatim potentia matris, delapso Nerone in amorem libertæ cui vocabulum Acte fuit. » (Tacit., Annal., lib. xiii, cap. 12.) Au reste, ce passage est mal et peu clairement écrit. Cependant il y a lieu de croire qu’il ne s’agit point de Poppée, qui est présentement maîtresse du cœur de Néron, et de laquelle on ne peut pas dire : « Possedit diu ; » et hanc, et celle-ci, au commencement de la phrase suivante, confirme encore notre sens.

Dresse des monumens qui sont un aveu de ses alarmes. Il s’agit probablement de quelque temple, ou de quelque chapelle élevée à l’Amour par cette jeune affranchie dont il est question dans la note précédente.

Page 311. Et vous, la Junon de la terre, vous l’épouse et la sœur du maître du monde. Octavie était sœur de Néron, mais sœur adoptive.

Des prodiges extraordinaires sont apparus. Il s’agit probablement des signes redoutables qui précédèrent la mort de Claude : « M. Asinio, Manio Acilio consulibus, mutationem rerum in deterius portendi cognitum est crebris prodigiis, etc. (Tacit., Annal., lib. xii, cap. 64.)

Page 313. Cet héritier d’Auguste, dont il déshonore le beau nom par ses vices. Ce nom d’Auguste que prit Octave, après les guerres civiles, passa ensuite aux empereurs.

Elle osa former publiquement un hymen incestueux. — Voyez plus haut la troisième note sur Messaline.

Page 315. De la divinité de son père. On sait quelle était cette divinité des empereurs romains. Jules César le premier reçut ce