Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/104

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aussitôt le sallon pour monter chez moi, où je me suis désespérée de mon accident, qui aura donné lieu à mon mari de faire des réflexions désavantageuses pour moi ; je me suis trouvée honteuse de mon embarras ; hélas ! me suis-je dit, combien ne doivent pas être humiliées les femmes que leur passion surmonte et réduit à feindre, à tromper et à mentir. Le Marquis est parti le matin, et il semble que mon mari soit, comme on dit, plus libre dans sa taille.

Adieu, ma chère amie, je vais m’occuper de ma petite fête, mais j’ai bien peu de disposition à la gaieté ; j’embrasse bien tendrement ma charmante Émilie.

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