Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/113

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Mon tendre attachement pour notre intéressante amie, fait que je me mets à sa place, et que je sens comme elle ; il en est de même de vous, Mademoiselle, et je crois que sans nous parler, nous savons ce que nous pensons, dans une circonstance plus triste qu’affligeante. Je ne crois pas qu’il y ait d’inconvénient à ce que mon cousin m’accompagne ; cependant je vous laisse maîtresse de décider de son voyage. Il est inutile que je vous dise combien il désire de voir la Comtesse, et toute la part qu’il prend à la perte qu’elle fait. Le comte de Longueil est bien fâché de ce que les circonstances actuelles ne lui permettent pas de rendre ses hommages à notre amie ; il attend impatiemment le moment de lui être présenté. Ce ne sera pas pour lui une nouvelle connaissance, ni pour elle, ni pour vous,