Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/129

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Comtesse si elle y allait quelquefois ; sur la réponse qu’elle lui a faite, il s’est empressé de l’inviter à venir chez lui, et l’a assurée qu’il avait des chevaux très-sûrs à lui offrir. On a averti pour dîner, il s’est placé entre les deux dames, et moi, je me suis mis à côté de la Comtesse. J’aurais dû vous parler de la figure du Prince, et cela ne sera pas long : vous avez vu mille enseignes au prince de *** au Landgrave, à l’électeur de *** ; eh bien ! vous avez vu le Prince, c’est-à-dire un homme gros, blond et sans physionomie ; ses terres, ses chevaux, ses forêts sont pour lui un fond inépuisable de conversation, et tout cela est mêlé de grands complimens aux dames, parce qu’il est persuadé qu’il faut qu’un prince soit galant. Il s’est fort occupé de la Comtesse, et avec plus d’intention que ne le comporte