Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/132

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surpris ; le Prince au retour de ses voyages a vu la Comtesse qui venait de se marier, et en est devenu amoureux autant qu’il peut l’être ; mais il a vu bientôt qu’il soupirerait en vain pour elle, et la chasse et le vin de Champagne ont paru achever sa guérison ; depuis qu’elle est veuve il en parle sans cesse, et il ne pourrait rien faire de mieux que de l’épouser ; elle est comtesse de l’Empire, alliée à plusieurs maisons souveraines, et sa fortune sera plus considérable que celle des personnes de son rang, auxquelles il est en droit de prétendre. La Comtesse de son côté serait fort bien, elle trouverait dans cette alliance une grande élévation, et tous les plaisirs que peut procurer une immense fortune, enfin le Prince est d’un très-bon caractère, et il la rendrait heureuse. » Cet homme ne connaît pas, à ce que je vois, la