Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/22

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affection et renforcer mutuellement leur courage au milieu de l’abandon général où ils vivent dans les pays étrangers. Si je ne vous croyais pas supérieure à toute vanité, je me reprocherais de vous faire perdre par notre union, un rang et un titre qui avaient naguères tant d’éclat en France, et distinguent honorablement chez l’étranger ; mais vous savez apprécier à leur juste valeur, les choses et les temps, et les personnes. Réfléchissez, ou plutôt écoutez la voix de votre cœur, et soyez assurée qu’il tient à vous de faire le bonheur de ma vie. Adieu, madame la Duchesse, j’attends impatiemment votre réponse, et vous renouvelle mon tendre et respectueux attachement.

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