Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/36

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ne peut être le sujet d’un roman, et dans tout ce qui a rapport à l’union des sexes, j’aime les idées romanesques. Il a cinquante-quatre ans, et il pourrait être le père de la Duchesse qui n’en paraît avoir que vingt-cinq, c’est-à-dire dix de moins que son âge ; elle peut donc prétendre encore à m’intéresser, mais pour le Président il ne s’offre à mes yeux que sous l’aspect d’un père ou d’un oncle respectable, et à ce titre je lui sais gré, ainsi que vous, de l’éducation du Marquis. J’ai écrit à la Duchesse, pour lui faire mon bien sincère compliment ; je songeais souvent pour elle avec effroi à l’avenir, je la voyais malade, infirme et forcée d’interrompre son travail ; le sort ne peut plus rien contre elle, grâce au respectable Président. Adieu, ma Victorine.

Le Baron se porte bien, et m’a écrit une lettre charmante que je vous