Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/38

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volontés. Vous perdez un père bon, humain, généreux, et plus sensible qu’il ne croyait l’être, et moi je perds un ami fidelle et d’une inaltérable probité. Il s’était fait des principes de philosophie différens des miens, il méprisait les hommes et leurs affaires, et renonçant aussitôt qu’il le put aux emplois et à la fortune, il ne voulut avoir avec le monde que des rapports de plaisirs et de bienfaisance. Croyant devoir suivre une autre route, j’ai pris un rôle actif dans la société, pour être plus utile aux hommes, et j’ai eu la présomption de remplir avec plus de zèle qu’un autre les fonctions auxquelles je m’étois voué ; j’ai espéré que je diminuerais aussi la masse des injustices, qui naissent de l’inattention de la légéreté et quelquefois de l’improbité. Vous trouverez dans ce paquet un recueil de maximes, qui contiennent