Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/50

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autre nation attachés à leur Roi, et leur cri de vive le roi, dont l’accent partait de l’ame, avait sa racine dans une longue suite de faits. Aucune race de souverains ne régnait sur un grand peuple depuis un aussi grand nombre d’années, et l’origine de la nation se confondait en quelque sorte, avec celle de la dynastie régnante : de là ce respect profond des Français pour leurs monarques. La majeure partie de la nation leur devait la liberté dont elle jouissait depuis six cents ans : de là cet amour, pour ainsi dire inné, et qui pour n’être pas raisonné, n’en était peut-être pas moins fondé sur la raison. Vous vous êtes ainsi dévoué, mon fils, à la monarchie, sans vous en rendre compte ; une perspective éclatante et l’accueil favorable qu’on vous a fait à la cour, vous ont inspiré de bonne heure un