Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/70

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lui, ce qu’est au pilote la connaissance des vents et des écueils ; par elle on connaît les principes qui dirigent les actions des hommes, ce que l’on doit craindre ou espérer d’eux, elle nous éclaire enfin sur nos penchans, et nous apprend à les régler. »

« Deux penchans opposés attirent l’homme en sens contraire ; l’horreur de l’ennui et l’amour du repos : le grand art est d’échapper à l’un sans troubler trop violemment l’autre, de trouver un état mitoyen entre la léthargie et la convulsion. »

« Le plus grand des biens est la volupté des sens ; l’art le plus nécessaire au bonheur est de savoir jouir, et de savoir s’abstenir pour jouir mieux et plus long-temps. »

« Il est bon d’exercer son esprit pour se procurer des plaisirs à tous les âges ; il est bon de se former des plaisirs