Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 2.djvu/35

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Tout ce qu’on espéroit… …rester inconnue.(Ibid.,
128-134).

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Vains désirs !… …nos premiers printemps. (Ibid.,
180-189).
Quand un sentiment… …que notre destinée. (Ob.
XIII, 3-8). Nous souffrons… …besoin de l’être (Ibid.,
11-17), car nous prendrons le vide des choses pour un
effet de notre impuissance. Dans ces voluptés…
…rêveurs, ennuyés (Ibid., 18-20), car nous nous sentons.)… |

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…les sentimens du jour (Ibid., 22-39). Souvent il
résulte du songe une sensation plus suave ou plus entière
que les émotions produites dans la veille par les objets
analogues. Lorsque l’homme veille, il pense ; il ne peut
ni jouir, ni sentir sans mélange. Dans le songe on est
comme celui qui a peu d’idées ; on est tout entier à la
sensation présente, et on l’éprouve pleinement. On
l’éprouve plus heureusement parce qu’étant modifié
exclusivement par les circonstances du rêve, l’on n’est
détourné ni par le souvenir, ni par la réflexion, ni par la
vue d’objets éloignés. On l’éprouve d’une manière
magique en quelque sorte ; parce que l’absence des objets
sensibles permet de conserver les rapports abstraits des
choses, et de n’en dénaturer que la partie effective. Un
rêve est une vie particulière, une autre série d’idées et
d’impressions qui s’intercale dans la vie plus longue : et
notre vie terrestre pourroit n’être qu’un rêve intercalé dans

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une vie plus durable. La sagesse… | …viendra enfin
(Ibid., 39-41). Mais alors l’existence des corps seroit une
chimère, et il n’y auroit que des perceptions. Cependant
comment concevoir que celui qui a des perceptions ne
soit point un être, mais seulement une faculté : ne faut-il
point que cette faculté appartienne à un être : comment
séparer l’existence propre de la substance, et la substance