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TRENTE-NEUVIÈME RÊVERIE



Nos jours si facilement prodigués, ou si constamment

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affligés nos jours que rien… | …viennent auparavant.
(Ob. LV, p. 53, n. 1, 1-9).
Cependant la vie étoit bonne essentiellement ; et maintenant
encore elle n’est pas… …il nous reste (Ibid.,
p. 53, n. 1, 10-16) un peu de curiosité,… …n’est
pas agité. (Ibid., p. 53, n. 1, 17-19).
Il faut que tout… …doit le perdre. (Ob. LVI, 3-5).
Quand la candeur de l’inexpérience a passé, l’on ne
sent plus… …jours du découragement (Ibid., 6-9).
Pourquoi s’attacher encore à ce qui est détruit ? L’on ne
porte plus en soi ce sentiment de l’âge avide des beautés
sauvages. S’il s’est écoulé seulement sept à huit ans ; il
ne faut plus prétendre admirer ni jouir. On retrouve les
mêmes noms, mais le reste est changé. Moi aussi, je
porte le même nom. Je m’arrête auprès de Chillon, sur |

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la grève : j’entends les vagues, ou plutôt je cherche à les
entendre : c’est ici que j’étois au sortir de l’enfance ;
mais les monts du Valais se sont abaissés, les rocs de
Meillerie se sont éloignés ; je suis là comme je serois ailleurs ;
j’ai retrouvé les lieux, je ne puis ramener les {{sc|temps}.
(Cf. thème, Ob. LV, 3-14).
Le sentiment… …monde déjà quitté ? (Ibid., 17-
23).