Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 2.djvu/108

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S’il est quelqu’un qui veuille chercher le vrai, plus pour
le connoître que pour s’en glorifier ; s’il est quelqu’un
qui veuille le repos et la force, et qui sans prétendre rester
dans l’avenir, ait choisi de ne rien faire de personnel,
mais de ne rien souffrir, et de vivre toutes ses heures,
qu’il monte dans les hautes vallées, qu’il élève sa maison
de bois sur les bases du Titlis, au-dessus des vagues de
Sarnen, et dans les gorges d’Hasly. |

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subsistent… …habitudes Nomades (B. XVII,
148-149), entre Rome,… plusieurs vérités
(Ibid., 153-160) perdues dans nos sciences.
Là l’homme n’a d’empire que pour ses besoins et pour
sa paix : c’est dans la terre qu’est la nécessité. Regardez,
écoutez : il n’y a rien que l’homme ait fait. tout est
durable et d’une mâle aspérité : neiges de trente siècles,
forêts que les orages ont seuls abattues, silence romantique,
torrens dans les nues, fracas des glaciers qui se
fendent, des roches qui s’écroulent, lente destruction,
forces imposantes, végétation pressée, vallons brûlans, et
des hommes aux vieilles habitudes et aux cœurs jeunes,
qui naissent et meurent dans le même asile, au pied des
vastes ruines d’un éternel hiver. (C. thème, Ibid., 204-
215).

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Hommes forts !… …des globes nouveaux (Ibid.,
216-241) sur lesquels l’ordre universel établira des misères
nouvelles.