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- palais et le bruit des capitales, que le labour des champs
- et l’activité des ports, que tout ce fracas social donne les
- hommes heureux, qu’une nation florissante forme une
- cité parfaite, que l’agitation de nos cœurs en fait la
- jouissance, et que le luxe de nos jours en est la joie. Ô vérité !
- tant cherchée dans l’aveuglement de l’esprit, mais dans la
- sincérité du désir, et que quelquefois j’ai cru entendre
- dans les bois ou dans la nuit, car ta voix sévère et calme
- semble se retirer dans le silence, elle ne s’éloigne point
- de l’homme, mais elle échappe aux hommes réunis et
- distraits, vérité que je cherchois dans l’espoir de redire
- tes leçons pour consoler mes jours inutiles, t’ai-je invoquée
- pour mentir à tous les âges !
- L’ordre n’est point chez les hordes sauvages. L’ordre
- n’est point chez les nations démesurément populeuses et
- agitées.
- Les peuplades américaines sont hors des voies réelles :
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- l’ignorance convient mal aux hommes | réunis. De ces
- peuples que vous avez découverts, les uns étoient féroces ;
- ils subsistent, et vous les prenez à témoignage pour faire
- triompher vos sophismes : les autres étoient simples ; ils
- étoient paisibles, mais ennuyés ; vos chiens vous ont aidé
- à les ôter de dessus la terre ; et déjà accomplissant une
- partie de la prédiction de Raynal, vous vous attachez à
- en méconnoître l’existence 6. Mais qu’importe qu’il y
- ait, et qu’il y ait eu des sauvages ; qu’importe qu’ils
- soient vicieux, ou qu’ils soient contens ? Je ne vous nie
- point que les sauvages n’aient aussi leurs détresses.
- Toute réunion doit être raisonnée : l’instinct n’est suffisant
- que pour l’homme isolé. Pourquoi alléguer ces
- hordes ? c’est une société mal constituée. Ce n’est pas
- qu’elle soit trop simple ; mais elle est grossière, elle est
- composée d’hommes qui ne sont point formés pour vivre
